Réduire le stress et l'embarras de l'incontinence, mieux la vivre au quotidien mais aussi la prévenir et la traiter, c’est l’objectif traité par ces chercheurs de la Harvard Medical School qui montrent combien les nouvelles thérapies et interventions, les nouveaux médicaments et dispositifs de protection sont effectivement en train d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’incontinence. Des traitements de moins en moins invasifs, des protections de plus en plus performantes qui offrent plus de sécurité et de discrétion, qui n’excluent pas quelques mesures, au quotidien, pour esquiver l’incontinence au maximum.
Car quiconque connaît l'incontinence, même occasionnelle, aura toujours la crainte d'une fuite accidentelle. Le sondage mené par TENA en révélait ainsi que 89% des femmes considéraient l'incontinence comme un trouble très gênant au quotidien. Au-delà, les auteurs de Harvard expliquent dans leur rapport combien l'incontinence peut être épuisante physiquement et perturbante émotionnellement, dégradant fréquemment l'estime de soi, chez les personnes qui en sont atteintes.
Cela ne devrait pourtant jamais être le cas, car l'incontinence peut être traitée, il existe des mesures et des exercices du périnée pour la réduire en cas d'incontinence d'effort ou d'incontinence mixte, des protections adaptées quelles que soient ses activités ou l'heure de la journée.
Ainsi, le bilan de la Harvard Medical School se veut rassurant pour la prévention comme pour la réduction des accidents, le diagnostic et les traitements de la vessie et des affections intestinales qui permettent de s'attaquer aux causes de la plupart des types d'incontinence urinaire et fécale.
Bien que les causes de l'incontinence soient fréquemment hors contrôle comme, chez les femmes, l'incontinence qui suit l'accouchement et, chez les hommes, celle qui peut suivre une chirurgie de la prostate, des mesures peuvent être prises pour réduire le risque de développer une incontinence.
Entre autres options de prévention, notre rédaction y a relevé 5 façons d'esquiver l'incontinence, proposées par ces auteurs de Harvard :
5 conseils pour réduire le risque :
1. Surveiller son poids : Excès de poids et incontinence peuvent aller de pair, en particulier pour les femmes, comme le suggère une étude récemment publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM). L'excès de graisse abdominale affaiblit les muscles du plancher pelvien et favorise ainsi le développement d'une incontinence d'effort. Dans certains cas, simplement perdre du poids peut améliorer l'incontinence, dans d'autres retrouver sa continence peut-être une vraie motivation de perte ou de contrôle du poids.
2. Ne pas fumer : Fumer menace aussi la continence en doublant le risque d'incontinence d'effort et par impériosité.
3. Rester actif : Une analyse des données de la cohorte Nurses' Health Study montre ainsi, chez des femmes d'âge moyen que les plus actives physiquement sont aussi les moins susceptibles de développer une incontinence.
4. Minimiser les facteurs irritants pour la vessie : Caféine comme alcool ont été liés à l'incontinence par impériosité. Tout comme les boissons gazeuses, l'édulcorant artificiel aspartame, les aliments épicés et les jus d'agrumes. Sur certains de ces facteurs, les résultats sont parfois contradictoires, dans le doute, il vaut mieux s'abstenir.
5. Ne pas forcer à la selle : Cela peut affaiblir les muscles du plancher pelvien. Les auteurs citent une étude menée auprès de 65 personnes âgées qui suggère que le traitement de la constipation améliore toute une série de symptômes urinaires, dont la fréquence et l'impériosité. L'augmentation des apports en fibres alimentaires peut contribuer naturellement à prévenir la constipation.
Les auteurs concluent sur l'accès élargi à des traitements de moins en moins invasifs et à des protections de plus en plus efficaces et rappellent qu'en cas de perte involontaire d'urine, le patient ne doit plus souffrir en silence et en parler avec son médecin. Face au patient en situation de risque élevé (post-grossesse, âge, troubles neurologiques), c'est aussi au médecin et au professionnel de santé de penser à évaluer la continence de son patient.
Source: Harvard Health Publications Better Bladder and Bowel Control (Visuel © JPC-PROD – Fotolia.com)
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