Cette étude du Vanderbilt University Medical Center, publiée dans le New England Journal of Medicine nous apporte un précieux bilan des effets secondaires à long terme sur les fonctions urinaire, sexuelle et intestinale des traitements par chirurgie vs radiothérapie des patients atteints de cancer de la prostate. Ses conclusions qui montrent que les différences significatives après une courte durée de suivi, s’estompent quelques années après le traitement, vont pouvoir rassurer les patients traités et leur entourage.
Le Dr Matthew Resnick, professeur en chirurgie urologique au Vanderbilt University Medical Center a suivi dès 1994, 1.655 patients diagnostiqués avec un cancer localisé de la prostate, âgés alors de 55 à 74 ans, et dont 70% avaient subi une prostatectomie et 30% une radiothérapie. Au moment de l'inscription, les patients ont été invités à remplir un questionnaire sur leurs problèmes de santé liés à leur qualité de vie. Les hommes ont été contactés à nouveau à des moments précis après le traitement et ont été interrogés sur les résultats cliniques et des troubles spécifiques liés à qualité de vie, comme les troubles de la continence ou la dysfonction sexuelle.
Plus aucune différence significative à 15 ans : Les hommes dont la prostate avait été enlevée chirurgicalement étaient significativement plus susceptibles de signaler les fuites urinaires 2 ans puis 5 ans après l'intervention. Cependant, à 15 ans, les auteurs ne constatent plus aucune différence significative de prévalence de l'incontinence urinaire selon les groupes de traitement. Les patients du groupe chirurgie sont restés néanmoins plus susceptible de porter des protections pour l'incontinence tout au long des 15 ans de la période de suivi. Mais aujourd'hui, des produits parfaitement adaptés à la morphologie masculine permettent de préserver la qualité de vie.
La prostatectomie entraîne également plus de troubles de la fonction sexuelle que la radiothérapie 2 ans puis 5 ans après la chirurgie. Les troubles sexuels des personnes ayant une incontinence sont fréquents, rappellent également les auteurs et doivent être traités « de front ».
« Mais si chez les hommes qui ont subi une prostatectomie, l'incontinence urinaire et la dysfonction érectile sont plus fréquentes qu'en cas de radiothérapie dans les premières années qui suivent l'intervention», explique le Pr Resnick, « ces différences s'estompent au fil du temps ».
Enfin, l'étude précise que certains patients ont également eu des troubles de la fonction intestinale dans les années qui suivent le traitement, mais à 15 ans, les chercheurs ne constatent plus de grande différence entre les 2 groupes, hors une légère supériorité de prévalence avec la radiothérapie.
Cette étude de suivi de 15 ans dresse donc une photographie intéressante de la qualité de vie après un traitement du cancer de la prostate. Elle explique aussi aux patients que toutes les thérapies du cancer de la prostate ont des effets secondaires et nécessitent une surveillance active. Mais des traitements, des exercices et des protections existent pour optimiser au mieux la qualité de vie dans les années qui suivent l'intervention. Ainsi, des protections absorbantes spécifiques pour hommes existent ; TENA Men propose une large gamme de protections spécialement conçues pour les troubles urinaires chez l'homme.
Source: NEJM January 31, 2013DOI: 10.1056/NEJMoa1209978 Long-Term Functional Outcomes after Treatment for Localized Prostate Cancer
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