La « santé reproductive » n’est pas un sujet qui intéresse beaucoup les hommes, même si leur fertilité leur tient à cœur. C’est ce que conclut cette enquête canadienne, de chercheurs de l’Université McGill, publiée dans la revue Human Reproduction : les hommes ont une connaissance limitée des facteurs qui peuvent contribuer à leur infertilité. Ainsi, les hommes sont en mesure d’identifier seulement environ 50 % des risques et des problèmes médicaux qui peuvent perturber le nombre et la qualité de leurs spermatozoïdes et ainsi leurs désirs d’enfants.
C'est la première grande enquête du genre à révéler que les hommes (canadiens) manquent généralement de connaissances sur les facteurs de risque de l'infertilité masculine. Pourtant, les taux d'infertilité augmentent depuis ces 20 dernières années et une plus grande sensibilisation aux facteurs de risque et aux problèmes médicaux associés à l'infertilité pourrait mener à des interventions précoces et préventives pour permettre aux hommes d'atteindre leurs objectifs en matière de reproduction. L'étude appelle ainsi à plus d'éducation et de dialogue, avec les professionnels de santé, et à promouvoir les facteurs de bonne santé reproductive chez les hommes.
· Si des facteurs comme le cancer, le tabagisme et l'usage de stéroïdes sont généralement mieux connus, la recherche constate que toute une série d'autres facteurs de mode de vie ne l'est pas : il s'agit entre autres de l'obésité, la pratique fréquente du vélo, l'utilisation fréquente d'un ordinateur portable sur les genoux…
· Ce manque de connaissances s'avère présent chez les hommes de tous les groupes d'âge, niveaux d'études et de revenus.
· Pourtant environ un tiers des hommes interrogés expriment des préoccupations à propos de leur fertilité, près de 60 % souhaitaient en savoir plus sur cette question.
Les hommes posent peu des questions au sujet de leur santé, relève le Dr Zelkowitz, professeur agrégé de psychiatrie à l'Université McGill : « Quand les hommes ne peuvent pas avoir d'enfants ou doivent subir des traitements très coûteux, cela peut avoir des répercussions psychologiques graves. Cela peut mener à la dépression et mettre durement à l'épreuve leurs relations ».
22 novembre 2016 Les hommes ont beaucoup à apprendre au sujet de leur propre fertilité et Human Reproduction November 5, 2016 doi: 10.1093/humrep/dew265 Men's knowledge of their own fertility: a population-based survey examining the awareness of factors that are associated with male infertility
Plus de 50 études sur la Fertilité
Lire aussi : L'OBÉSITÉ réduit la fertilité. Est-ce réversible? –
FERTILITÉ: Vos spermatozoïdes n'aiment pas du tout le Wi-Fi –