C’est un bilan dramatique livré par l’Association européenne d’urologie (EAU) sur l’ampleur du fardeau économique annuel de l’incontinence urinaire pour l’Europe. Cette équipe d’experts non seulement confirme la hausse continue de la prévalence de l’incontinence, liée au vieillissement des populations, mais prévient que le fardeau associé pourrait atteindre 87 milliards d’euros en 2030 si aucune mesure radicale n’est prise.
C’est aussi la grande conclusion de ce premier sommet européen sur la santé de la continence, organisé à Bruxelles en novembre 2023, qui marque une nouvelle reconnaissance de la condition, ouvre grand la porte à une première sensibilisation des populations et des organisations, mais lance également un avertissement sur l'énormité des dépenses de soins de santé liées à la continence.
Cette équipe de l'Université médicale de Poméranie et de l'Université d'État de Pologne révèle un nouveau lien entre le microbiote intestinal et l’inflammation de la prostate chez les hommes plus âgés. La recherche, présentée dans la revue Aging, suggère que rétablir un microenvironnement intestinal fonctionnel permettrait de réduire considérablement l'inflammation globale, qui n'épargne pas la prostate.
De récentes études désignent l'inflammation comme l'une des causes du développement de l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).
Les maladies neurologiques sont source de troubles vésico-sphinctériens, qui se manifestent par l'incontinence et/ou la rétention urinaire. Certaines maladies du système nerveux central et périphérique perturbent en effet la commande vésicale : c’est le cas de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer, des neuropathies diabétiques, de la sclérose en plaques, autant de conditions dont la prévalence augmente avec le vieillissement des populations.
En cette Journée mondiale du handicap, la question se pose : l’incontinence peut-elle et doit-elle être considérée comme un handicap ou doit-elle être ramenée à l’un des symptômes, parmi d’autres, plus ou moins sévères d’une autre comorbidité ? Si la pensée peut sembler conceptuelle, ce dysfonctionnement du besoin primaire « d’élimination » impacte pourtant bien en pratique l’autonomie, l’activité, la mobilité, en somme, la personne dans son intégrité, son image et son estime de soi, mais aussi dans ses interactions sociales.
Ce n’est pas la première étude à suggérer que son usage excessif épuise le sperme. Cette équipe de l'UNIGE (Université de Genève) confirme aujourd’hui une association entre l’utilisation du mobile et la qualité du sperme, chez les hommes jeunes. Des données publiées dans la revue Fertility and Sterility qui apportent une motivation supplémentaire à faire du mobile un usage raisonné.
Les rayonnements électromagnétiques émis par les téléphones portables affectent-ils la qualité du sperme ?
C’est un autre phénomène sanitaire qui s’aggrave, que celui de la crise mondiale de la fertilité : ce consortium d'experts internationaux en urologie et en reproduction apporte, avec ce rapport de consensus publié dans la revue Nature Reviews Urology, des recommandations, basées sur les données de la science, visant à augmenter les chances de concevoir, chez les hommes connaissant des problèmes de fertilité.
Peu d’études autour du COVID-19 se sont intéressées aux effets possibles de l’infection sur la vessie, ou la prostate.
Cette équipe de Hong Kong qui a regardé les effets urologiques indique, en effet, dans le Journal of Internal Medicine, que l’infection par le SRAS-CoV-2 peut aggraver les symptômes des voies urinaires inférieures (LUTS : lower urinary tract symptoms ) chez les hommes.
C’est une petite révolution et une avancée décisive vers la greffe de vessie, une intervention jamais encore pratiquée, en raison des défis techniques de taille, d’accès chirurgical au bassin profond et de l'anatomie complexe des vaisseaux sanguins dans cette zone. Cette équipe de l’Université de Californie du Sud (Los Angeles), décrit en effet dans le Journal of Urology®, ces premiers pas déterminants vers la transplantation robotisée de vessie chez l'Homme, avec des implications considérables pour les patients souffrant d’affections vésicales en phase terminale qui rendent la vessie inutilisable et qui n’ont aujourd’hui d’autre choix que subir une intervention chirurgicale pour retirer la vessie (cystectomie).
C’est une nouvelle mise à jour des recommandations d’utilisation des cathéters urinaires et des stratégies de prévention des infections associées, effectuée par des experts de la Society for Healthcare Epidemiology of America (SHEA), de l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) et de l’Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology (APIC). Ces recommandations, publiées dans la revue Infection Control and Hospital Epidemiology, qui couvrent l'utilisation, le retrait et l'entretien du cathéter, ainsi que la gestion des cultures d'urine, suggèrent également des alternatives aux cathéters urinaires à demeure permettant de limiter le risque d’infections et de traumatismes urétraux.
Ce test génétique urinaire pourrait prédire le cancer de la vessie des années avant le diagnostic : développé par une équipe de scientifiques français, iraniens et américains, basé sur une signature constituée de 10 gènes mutés, et présenté lors du Congrès annuel de l’European Association of Urology Annual Congress (EAU23), le test se révèle capable de prédiction jusqu'à 12 ans avant l’apparition des symptômes cliniques.