On assiste à des apports liquidiens dépassant trop souvent 2 litres par jour et parallèlement à des écarts entre deux mictions bien souvent supérieurs à 4 heures. Parce que la consommation excessive d’eau conduit à la distension vésicale ou « vessie distendue » et qu’elle est de plus en plus fréquente dans nos sociétés occidentales, plusieurs études, dont une, publiée dans le British Medical Journal, mettent en garde contre une pratique qui conduit finalement à l’incontinence d’effort ou par impériosité et urgenturie.
Des interventions simples basées sur quelques consultations seulement en soins primaires peuvent déjà fortement atténuer le ressenti par la patiente d’une gêne et d’une baisse de qualité de vie causés par les fuites urinaires. Ces recommandations simples publiées par des chercheurs de l’Université du Michigan dans le Journal of Family Practice seront d’une grande aide aussi pour l’entourage, les aidants familiaux et les médecins de famille pour évaluer et gérer au quotidien l'incontinence urinaire féminine d’un patient ou d’un proche.
Cette étude du Dana-Farber Cancer Institute met l’accent sur une plainte fréquente de patients traités pour un cancer de la prostate. Un petit pourcentage d'hommes se plaint en effet d’un pénis plus court après le traitement, entraînant une atteinte à la continence et aux relations intimes. Cet effet secondaire d'un plus petit pénis est bien connu des médecins et des chirurgiens, expliquent les auteurs dans la revue Urology, mais rarement discuté avec les patients, de sorte qu'il peut être très pénible quand il se produit.
Les analgésiques affectent-ils le système endocrinien humain? C’est la question que se sont posée ces chercheurs de l’Inserm qui mettent définitivement paracétamol et aspirine au banc des perturbateurs endocriniens, lorsqu’ils sont pris à forte dose, et en particulier par les sportifs de haut niveau. Ces conclusions, publiées dans l’édition du 12 mai de la revue Human Reproduction incitent à la vigilance sur ces médicaments parmi les plus utilisés dans le monde.
L'exposition au bisphénol A (BPA) durant la période de développement de la prostate est un facteur de risque de cancer, plus tard dans la vie, révèle cette étude de l’Université de l'Illinois à Chicago, menée sur l’animal, mais à partir de cellules de prostate humaine. Ces conclusions présentées à la Réunion annuelle de l’Endocrine Society de Chicago, suggèrent aussi que le BPA va reprogrammer des cellules souches à être plus sensibles aux œstrogènes, conduisant à une susceptibilité accrue à certaines maladies, dont le cancer.
Les hommes qui ne peuvent pas produire de sperme, donc infertiles, ont un risque accru de cancer, révèle cette étude de Stanford. A l’azoospermie ou absence totale de spermatozoïdes dans le sperme, s’ajoute en effet, selon ces conclusions publiées dans l’édition du 20 juin de la revue Fertility and Sterility, une incidence accrue de cancer. Ainsi, un diagnostic d'azoospermie avant l’âge de 30 ans est associé à un risque multiplié par 8 de cancer des testicules.
2 protéines impliquées dans la détection du goût oral jouent également un rôle crucial dans le développement des spermatozoïdes, révèle cette étude du Monell Chemical Senses Center (Philadelphie). Ces conclusions publiées dans les Comptes-rendus de l’Académie des Sciences américaines fournissent également une des explications possibles à l’augmentation globale de l'incidence de l'infertilité masculine.
Un lien entre le système de goût et de reproduction masculin?
Une qualité du sperme en déclin, liée à une baisse du nombre et de la motilité des spermatozoïdes est constatée et confirmée par de nombreuses études*. Les facteurs environnementaux ont été largement évoqués tels que l'exposition à des substances toxiques ou au tabagisme. Cette grande cohorte de 20 années de suivi suggère aujourd’hui plusieurs facteurs in utero, tôt dans la vie mais aussi à l’âge adulte qui jouent sur la fertilité masculine.
Alors que les derniers chiffres du Cancer en France mettent toujours le cancer de la prostate comme de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme avec 56.800 nouveaux cas par an, cette étude menée par une équipe de l’Inserm et publiée dans la revue Cancer Epidemiology, relance, en France, le « vieux » débat sur le sur-diagnostic via test PSA et le sur-traitement de ce cancer en France.
Les cranberries ou canneberges ont souvent été associées à la prévention des infections urinaires, avec des conclusions très contradictoires. Cette étude de l’Université Mc Gill suggère cependant que les cranberries pourraient aussi freiner la propagation des bactéries pathogènes dans les dispositifs médicaux implantables. Les conclusions, publiées dans 2 revues scientifiques, dont le Canadian Journal of Microbiology, sont donc favorables et à la consommation de ces baies en prévention des infections, et à la poursuite des recherches sur leur dérivés pour des utilisations plus larges, en prévention des infections nosocomiales par exemple.