Une contraception masculine réversible et non hormonale ? C’est ce que promet cette équipe de pharmacologues et de biologistes du Salk Institute (La Jolla). Ces travaux, publiés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS) que l'administration orale d'un inhibiteur d'HDAC permet de bloquer la production de spermatozoïdes et la fertilité. La démonstration est effectuée à ce stade chez la souris, « mais » sans affecter la libido !
Des facteurs génétiques, de mode de vie et environnementaux (expositions) ont été suggérés pour expliquer la prévalence croissante de l’infertilité. Mais peu d’études se sont encore penchées sur la composition et la santé du microbiome du sperme. Cette équipe de biologistes et d’urologues de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) révèle ici, dans les Scientific Reports, qu’un petit groupe de micro-organismes du microbiome, pourrait bien influencer la motilité des spermatozoïdes et donc la fertilité masculine.
L'incontinence se confirme comme un indicateur précoce de futur handicap, avec cette étude menée à l'Université Rush (Chicago) qui constate une corrélation significative entre des épisodes plus fréquents d’incontinence et un risque plus élevé de problèmes de santé chroniques sévères. En pratique, la recherche publiée dans la revue Menopause suggère que l’incontinence précède, la plupart du temps, des comorbidités encore plus sévères.
C’est un bilan dramatique livré par l’Association européenne d’urologie (EAU) sur l’ampleur du fardeau économique annuel de l’incontinence urinaire pour l’Europe. Cette équipe d’experts non seulement confirme la hausse continue de la prévalence de l’incontinence, liée au vieillissement des populations, mais prévient que le fardeau associé pourrait atteindre 87 milliards d’euros en 2030 si aucune mesure radicale n’est prise.
C’est aussi la grande conclusion de ce premier sommet européen sur la santé de la continence, organisé à Bruxelles en novembre 2023, qui marque une nouvelle reconnaissance de la condition, ouvre grand la porte à une première sensibilisation des populations et des organisations, mais lance également un avertissement sur l'énormité des dépenses de soins de santé liées à la continence.
Cette équipe de l'Université médicale de Poméranie et de l'Université d'État de Pologne révèle un nouveau lien entre le microbiote intestinal et l’inflammation de la prostate chez les hommes plus âgés. La recherche, présentée dans la revue Aging, suggère que rétablir un microenvironnement intestinal fonctionnel permettrait de réduire considérablement l'inflammation globale, qui n'épargne pas la prostate.
De récentes études désignent l'inflammation comme l'une des causes du développement de l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP).
Les maladies neurologiques sont source de troubles vésico-sphinctériens, qui se manifestent par l'incontinence et/ou la rétention urinaire. Certaines maladies du système nerveux central et périphérique perturbent en effet la commande vésicale : c’est le cas de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer, des neuropathies diabétiques, de la sclérose en plaques, autant de conditions dont la prévalence augmente avec le vieillissement des populations.
En cette Journée mondiale du handicap, la question se pose : l’incontinence peut-elle et doit-elle être considérée comme un handicap ou doit-elle être ramenée à l’un des symptômes, parmi d’autres, plus ou moins sévères d’une autre comorbidité ? Si la pensée peut sembler conceptuelle, ce dysfonctionnement du besoin primaire « d’élimination » impacte pourtant bien en pratique l’autonomie, l’activité, la mobilité, en somme, la personne dans son intégrité, son image et son estime de soi, mais aussi dans ses interactions sociales.
Ce n’est pas la première étude à suggérer que son usage excessif épuise le sperme. Cette équipe de l'UNIGE (Université de Genève) confirme aujourd’hui une association entre l’utilisation du mobile et la qualité du sperme, chez les hommes jeunes. Des données publiées dans la revue Fertility and Sterility qui apportent une motivation supplémentaire à faire du mobile un usage raisonné.
Les rayonnements électromagnétiques émis par les téléphones portables affectent-ils la qualité du sperme ?
C’est un autre phénomène sanitaire qui s’aggrave, que celui de la crise mondiale de la fertilité : ce consortium d'experts internationaux en urologie et en reproduction apporte, avec ce rapport de consensus publié dans la revue Nature Reviews Urology, des recommandations, basées sur les données de la science, visant à augmenter les chances de concevoir, chez les hommes connaissant des problèmes de fertilité.
Peu d’études autour du COVID-19 se sont intéressées aux effets possibles de l’infection sur la vessie, ou la prostate.
Cette équipe de Hong Kong qui a regardé les effets urologiques indique, en effet, dans le Journal of Internal Medicine, que l’infection par le SRAS-CoV-2 peut aggraver les symptômes des voies urinaires inférieures (LUTS : lower urinary tract symptoms ) chez les hommes.