Tout comme l’incontinence, sa comorbidité majeure, la dermatite associée (DAI) reste mal documentée. Pourtant, on estime que sa prévalence varie de 5,6% à 50% selon le type d’incontinence, et est la plus élevée chez ceux souffrant également d’incontinence fécale. Son incidence ou son « développement » interviendrait chez 3,4% à 25% des personnes incontinentes (1-2). Cependant, bien qu’il s’agisse ainsi d’une affection fréquente et fréquemment rencontrée en pratique infirmière ou par les aidants à domicile, des lacunes subsistent à la fois dans la compréhension de ses nombreux facteurs et dans la connaissance des dispositifs et produits qui peuvent contribuer à réduire son incidence.
Le caring ou « le prendre soin » prend toute son importance lorsque le patient est âgé et incontinent. Alors la prévention ou les précautions prises pour préserver la continence, limiter les épisodes de fuites et les risques associés à l’incontinence, chez les personnes fragiles et âgées vont permettre de maintenir un certain niveau de qualité de vie et de joie de vivre et de préserver l’image de soi.
La dermite associée à l’incontinence (DAI) correspond à une altération cutanée associée à l’exposition des tissus à l’urine et/ou aux selles. Elle engendre pour le patient une gêne et une douleur parfois considérables avec une véritable altération de la qualité de vie. Son traitement peut s’avérer complexe et engendre pour les soignants une charge de travail supplémentaire. Car la DAI résulte en effet d’un processus complexe à la fois irritatif et de friction, qui entraîne une inflammation et une irritation de la peau.
Madame B., 93 ans, diagnostiquée avec hémiplégie droite et incontinence urinaire permanente est institutionnalisée depuis peu en EHPAD, à la suite d’un accident vasculaire cérébral récent. Cette patiente grabataire est dépendante pour toutes les activités de la vie quotidienne. Elle est incontinente urinaire et fécale. Les soignants constatent la survenue d’un érythème fessier étendu avec de multiples érosions cutanées et une mycose des plis.
Les conditions médicales chroniques sont fréquentes chez les femmes souffrant d’incontinence urinaire. Cette étude de l’Université de l’Alabama à Birmingham nous en dit plus, en suggérant l’incontinence comme un vrai marqueur de maladies chroniques et précisément d’hypertension, d’hypercholestérolémie et de maladies pulmonaires, en particulier l’asthme. Ces conclusions, présentées dans le British Journal of Urology (BJU) International engagent à creuser ces associations par de nouvelles recherches.
Certains antidépresseurs et médicaments contre l’incontinence, les anticholinergiques, pourraient être liés à la démence suggère cette analyse de plus de 300.000 dossiers patients. Des données présentées dans le British Medical Journal qui suggèrent en effet des associations robustes entre les niveaux de certains antidépresseurs anticholinergiques, « anti-Parkinson » et traitements urologiques et le risque de démence jusqu’à 20 ans après l’exposition.
L’incontinence urinaire peut avoir des effets négatifs sur la santé sexuelle, cette étude longitudinale, à paraître dans le British Journal of Urology International, menée à la fois chez des hommes et des femmes souffrant d’incontinence, fait le point non seulement sur ses conséquences sur la sexualité mais plus largement sur le bien-être et la qualité de vie.
L’étude est menée auprès de 3.805 participants à la cohorte English Longitudinal Study of Ageing (ELSA), représentative de la population et portant sur le vieillissement, la retraite et la santé chez les hommes et les femmes d’âge moyen et plus âgés vivant en Angleterre.
Cette équipe coréenne montre clairement une incidence accrue des symptômes urinaires chez les hommes, dont d’incontinence, en cas d’insuffisance d’activité physique, de sédentarité et/ou de station assise prolongée. Les résultats, présentés dans le British Journal of Urology International apportent une raison supplémentaire de bouger plus durant la journée et de respecter les directives de pratique de l’exercice physique.
Le tractus urinaire comprend les reins, la vessie, les uretères et l’urètre.
La diméthandrolone undécanoate (DMAU), qui combine l’activité d’un androgène (comme la testostérone), et d’un progestatif, prise quotidiennement s’avère prometteuse sous forme de pilule contraceptive masculine. Ces nouvelles données d’essai mené par une équipe de l’University of Washington et présentée à la Réunion annuelle ENDO 2018 (Chicago) montrent des réponses hormonales compatibles avec une contraception efficace.
Le Dr Stephanie Page, professeur de médecine à l’Université de Washington et auteur principal de l’étude explique que la DMAU est un grand pas en avant dans le développement d’une pilule contraceptive masculine quotidienne alors que de nombreux hommes ont exprimé leur préférence pour une pilule quotidienne réversible, plutôt qu’une contraception prolongée par injection, implant ou encore par gels topiques.
La prévalence de l’incontinence urinaire augmente chez les plus âgés, elle est estimée, chez les 60 ans et plus, à 15% chez les hommes et à 54% chez les femmes. Cette étude britannique, présentée dans le British Journal of Urology International, refait un point sur les principaux facteurs de risque en particulier d’incontinence urinaire par urgenturie (UUI) ou impériosité. L’étude révèle, en plus d’un IMC plus élevé, des mécanismes multifactoriels et de « nouveaux » facteurs de risque d’hyperactivité vésicale, comme les facteurs vasculaires.