Madame M., 70 ans, qui pèse 59 Kg pour 1m65 souffre de troubles cognitifs. Elle est adressée pour incontinence urinaire associée à une dysurie et une infection urinaire chronique. Madame M. est également traitée pour son anxiété et sa déficience cognitive.
Antécédents médicaux
Antécédents chirurgicaux
Appendicectomie
Gynéco-obstétricaux : 2 grossesses, 2 accouchements par voie basse, déchirures.
L’incontinence urinaire, problème majeur de santé publique, concerne entre 3 et 5 millions de personnes en France. Avec l’âge, la prévalence de l’incontinence urinaire augmente 25% après 85 ans et 80 à 90 % en institution. Mais ce taux grimpe avec les démences, jusqu’à 90% chez les patients ayant une pathologie de type Alzheimer ou démence vasculaire.
Physiopathologie du vieillissement vésico-sphinctérien
Les personnes dépendantes ou en perte d’autonomie sont de plus en plus nombreuses chaque année en France. Le budget alloué à la perte d’autonomie s’élève à 34 milliards d’euros chaque année en France. Selon les prévisions, ces dépenses augmenteront de 10 milliards d’euros par an dès 2040.
On considère qu’une personne est dépendante à partir du moment où elle ne peut plus effectuer seule, tous les gestes du quotidien, comme se laver, s’habiller, se nourrir ou se déplacer.
On connaît déjà le lien entre obésité et risque accru d’incontinence urinaire. Cette étude menée auprès de femmes âgées confirme une prévalence de l’incontinence urinaire d’effort et par impériosité (ou urgenturie) au moins 2 fois plus élevée chez les femmes ayant un indice de masse corporelle (IMC) élevé. Mais l’étude va plus loin et montre aussi qu’une perte de poids substantielle peut inverser cet effet et permettre de rétablir la continence.
Madame G., âgée de 53 ans, qui pèse 75kg pour 1,65m consulte pour une incontinence urinaire post-hystérectomie (chirurgie de l’utérus), une pollakyurie diurne (ou des mictions trop fréquentes durant la journée), une nycturie (des levers fréquents la nuit pour uriner), une rétention urinaire et une dysurie (une miction difficile). La gêne sociale induite par ces troubles urinaires a entraîné de profondes altérations dans sa vie sociale et familiale, jusqu’à la rupture conjugale.
Pour les hommes qui continuent à souffrir d’incontinence urinaire un an après une prostatectomie radicale, la participation à un programme de formation comportementale comportant une gymnastique du plancher pelvien, des exercices de contrôle de la vessie et de gestion des fluides, permet une réduction significative du nombre d’épisodes d’incontinence. Plusieurs études ont déjà documenté l’efficacité de la rééducation pelvipérinéale pour renforcer le plancher pelvien.
L’hystérectomie est une intervention largement proposée dans des indications bénignes telles que les ménométrorragies (saignements de l’utérus), les fibromes, les saignements post-ménopausiques ou les prolapsus utérins. Aux USA, sur les 600 0000 interventions réalisées par an, 90 % d’entre elles le sont pour des raisons bénignes. Cette intervention entraîne une incontinence urinaire chez près de 10% des patientes.
Rappelons que la prévalence de l’incontinence d’effort chez la femme est d’environ 40 % dans les pays industrialisés, avec des conséquences non négligeables sur la qualité de vie et le bien-être psychologique de la femme.
L’incontinence urinaire post-opératoire de l’homme survient le plus souvent après prostatectomie radicale, dans 5 à 30% des cas, et plus rarement après résection endoscopique trans-urétrale de prostate ou adénomectomie par voie haute (1,9%). Les ultrasons focalisés et la radiothérapie externe peuvent également entrainer une incontinence (avec une incidence respective de 13 et 7%).
L’incontinence urinaire post-opératoire de l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) :
L’adénome prostatique ou HBP est l’augmentation de volume de la partie centrale de la prostate.
Ultrasons, pilule basée sur l’expression génétique, gel hormonal transdermique, on aura tout essayé pour offrir à l’homme aussi la maîtrise de sa conception, hors préservatif. Le principe de l’injection contraceptive capable de stopper la production de sperme est documentée à nouveau par cette étude. Des conclusions présentées dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism qui confirment l’atteinte d’une efficacité presque totale (96%) mais aussi de sérieux effets indésirables.
Le rôle des bactéries dans l’incontinence a probablement été sous-estimé, en particulier en cas d’urgenturie. Si chacun a connu cette situation d’urgence, pour beaucoup de personnes ces épisodes d’impériosité sont réguliers et les « fuites » leurs conséquences inévitables. Si cette forme d’incontinence qui touche près de 20% des femmes de 45 ans et plus est souvent attribuée à une signalisation anormale des muscles de la vessie, d’autres causes sont évoquées : les bactéries du microbiome urinaire pourraient aussi détenir la clé de cette urgenturie.